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vendredi 13 septembre 2013

La bataille de Pydna - 22 juin 168 av JC (4)

Historine continue son étude de la bataille antique de Pydna. Pydna (en grec ancien Πύδνα / Púdna) est une ville grecque de Macédoine antique, la plus importante de Piérie. C'est à Pydna que se joue le sort du royaume Antigonide de Macédoine : le 22 juin 168 av. J.-C., le dernier roi, Persée y est défait par le général romain Paul Émile (Lucius Aemilius Paullus). Les précédents articles sur Pydna sont ici.

La bataille :
Chaque général avait disposé son armée en plaçant au centre l'infanterie lourde (phalange et légions), protégée sur les deux ailes par l'infanterie légère et un corps de cavalerie. Dans le cas macédonien, l'aile droite était, conformément à la tradition, la plus forte : Persée y avait pris le commandement de l'escadron royal et c'est de côté aussi qu'était postée la cavalerie thrace.
Les deux armées sortirent alors de leur camp respectif, l'armée macédonienne étant la plus prompte à se déployer. Aussitôt en position, la phalange chargea les lignes romaines encore non formées.
 
Les deux centres des armées entrèrent en contact vers 15 heures, et le choc initial ne put être contenu par les Romains, particulièrement sur leur aile droite, où leurs alliés Pélignins et Marrucins refluèrent.
Mais le succès même de cette charge initiale de la phalange causa sa perte, car progressant sur les pentes du coteau auquel était adossée la ligne romaine, elle fut désorganisée par les accidents de terrain. 
 
Voyant l'avantage qu'il avait à en tirer, Paul-Émile ordonna aux légions de ne pas combattre en ligne, mais en manipules, et de charger dans les brèches ouvertes dans le front de la phalange par sa progression inégale. Une fois qu'ils réussissaient ainsi à contourner le hérisson des sarisses, les légionnaires étaient des fantassins beaucoup plus efficaces au corps à corps que les phalangistes, car mieux armés (avec une épée et un bouclier plus grands) et mieux entraînés au combat à l'épée.
 
Alors que le centre de la phalange était ainsi éprouvé par les effets combinés de la désorganisation due au terrain et de la contre-attaque romaine, Paul-Émile ordonna à ses éléphants d'entrer en action sur l'aile droite en appui d'une attaque de cavalerie contre l'aile gauche macédonienne : celle-ci fut mise en déroute, les chevaux macédoniens paniquant face aux éléphants, tandis que les tactiques prévues contre les éléphants échouaient, et l'aile gauche de la phalange se trouva ainsi prise à revers. 

Les 3 000 soldats d'élite de l'agêma résistèrent jusqu'au dernier homme et furent massacrés, pendant que la cavalerie macédonienne fuyait vers l'aile droite derrière eux. L'encerclement de l'armée macédonienne fut bientôt complet, tandis que Persée parvenait à s'enfuir avec presque toute la cavalerie vers Pydna.
 
À la tombée de la nuit, les morts macédoniens se comptaient au nombre de 20 à 25 000 : les phalangistes qui avaient réussi à rompre l'encerclement vers la côte furent massacrés sur les plages par l'infanterie de la flotte romaine. Les jours suivants, les Romains rassemblèrent 5 000 fuyards macédoniens puis 6 000 autres à Pydna, qu'ils vendirent comme esclaves, partie intégrante du butin de l'armée. L'infanterie lourde macédonienne venait d'être littéralement annihilée.
 
Cette victoire rapide et sanglante incite le Sénat romain à imposer au monde grec un règlement sévère du conflit : la Macédoine est démembrée en quatre régions, et sa monarchie abolie. Pour l'historien grec Polybe, qui est emmené en otage à Rome en — 167, la date de cette bataille marque l'établissement de l'Empire romain sur le monde, c'est-à-dire, pour lui, le monde grec.

4 commentaires:

  1. Très bel article, et très chouette blog de même!

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  2. merci... nous essayons d'être éclectique tout en restant proche de nos passions et centres d’intérêts.

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  3. Quel site géniale !!!!
    Je vous remercie beaucoup !

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