Bienvenue chez Historine

Historine, rassemble des passionnés de jeux d'Histoire, de stratégie et autres jeux de rôles où toute période est discutée et recréée : Antique, Médiéval, Renaissance, Guerre de 7 ans, Guerre de Sécession, Napoléonien, Seconde Guerre Mondiale, Contemporain, 3eme Guerre Mondiale, mais aussi Science-Fiction et Heroic Fantasy... le choix est vaste !

Venez jouer avec nous tous les vendredis, samedis et dimanches de 9 heures à 23H à Floirac (Bordeaux)

Suivez ce blog pour vous tenir au courant!

Pour nous joindre, vous pouvez utiliser cette adresse mail : bordeaux.historine(@)free.fr ou nous rejoindre sur notre page Facebook 


mardi 11 mai 2010

Les Mongols (5) - Bataille de Sajo 1241.

Historine poursuit et termine son étude de la bataille de Sajo (10/11 avril 1241).
Bonne lecture.

Bataille de Sajo:
Dans l'après-midi du 10 avril , Sübotaï, commandant en chef de l'armée mongole, arrive en vue du pont de pierre enjambant la rivière Sajo près de Mohi. Il a fait stopper le gros de son armée à environ 10 Km. Espérant tenter le roi de Hongrie Bela IV dans un mouvement impétueux et espérant que celui-ci traverse la rivière, il a laissé seulement un détachement très faible pour surveiller le pont.
Bela IV atteint le fleuve un peu plus tard, le même jour. Il établi une tête de pont sur son flan droit, fait protéger le pont par son flan gauche puis établi son camp en occupant une forte position à une certaine distance à l'ouest du fleuve mais ne le traverse pas. De cette position, il préfère attendre l’attaque des Mongols.. Le plan de Sübotaï n’a donc pas fonctionné.
Pourtant il doit battre Bela IV le plus vite possible. Il doit le battre avant que celui-ci n’ait appris son isolement total et qu’ il se retire derrière le Danube et dans les garnisons et les forteresses de la Hongrie occidentale. Car alors, Sübotaï devrait les réduire une à une. Bela IV, à l'heure actuelle, occupe une position bien-protégée et ne semble pas incliné à se précipiter la tête la première dans un piège. Il a le fleuve entre lui et les Mongols, il tient le pont et à placé des troupes de part et d’autre de celui-ci. Sübotaï n'a aucun autre choix que d’attaquer mais dans des conditions très risquées.
À l'aube du 11 avril, les Hongrois repoussent les premiers efforts des Mongols qui essayent de passer le pont. Les mongols emploient des balistes et bombardent les soldats qui défendent le pont avec des ‘bombes incendiaires’. Les commandants hongrois sont surpris par l'attaque. Ils sont peu habitués par les méthodes des mongols et deux contingents seulement (le premier mené par un certain Koloman, roi des Ruthéniens,et l'autre par un des évêques du pays) étaient prêts à recevoir les Mongols.
Ils parviennent, malgré tout, à tenir jusqu'à l’arrivée de renforts et bientôt les mongols perdent pieds et refluent à l’arrière (en fait, cette attaque menée par un milliers de cavaliers mongols est une diversion cherchant à distraire les Hongrois sur la défense du pont).

Les Hongrois, secoués par l'attaque rapide, reprennent juste leur esprit quand une autre force de Mongol se matérialise derrière eux. En fait, Sübotaï a traverser le fleuve avec trois tumen pendant la nuit pour prendre les Hongrois par l'arrière de leur flanc droit.
Les Hongrois n’ont jamais imaginés que les troupes mongoles puissent passer par le fleuve. Au printemps, les fleuves de la Hongrie sont en crue. Ils forment des obstacles formidables . De plus, à travers les marais, la bande de terre peu large laissait très peu de place pour une attaque de cavalerie, les commandants hongrois ne se préoccupaient donc que du passage sur le pont.
Mais Sübotaï, astucieux, a réussi à déplacer une grande force à travers le Sajo pendant la nuit. Il a envoyé un détachement mélangé de 5,000 archers à cheval et de troupes lourdes.

Les Hongrois ne paniquent pas, mais ils ont perdu l'initiative. Pendant ce temps, les Mongols continuent à bombarder le camp (aile gauche / côté pont). Les premiers désaccords apparaissent chez les Hongrois. Quelques troupes hongroises se sauvent vers la gauche. En remontant le long du campement, elles créent un grand désordre dans l’armée.
Pressés de toutes part, les abandons se multiplient et bien vite se transforme en déroute. Seuls, une poignée de chevaliers Templiers tiennent tête. Accablé par les Mongols, ils sont tués un à un. Le Roi Bela IV parvient à s'échapper mais beaucoup d’autres ne sont pas aussi chanceux. Pendant deux jours, les Hongrois démoralisés et épuisés font retraite vers le Danube, cherchant sa protection, avec les mongols sur leurs talons. .
Environ 10 000 Hongrois périssent lors de cette bataille (sur 25 000 hommes), décisive pour l'avenir du royaume. Les Mongols (qui perdent environ 1 000 hommes sur 30 000) poursuivront Bela IV en ravageant toute la Hongrie. Le royaume sera détruit de fond en comble, laissant des régions entières complétement dévastées et dépeuplées...
Après la dévastation du Royaume de Hongrie, les armées Mongoles auraient du poursuivre leur périple vers l'Empire Germanique et le Royaume de France gouverné alors par Saint Louis. Leur but ultime étant d'atteindre l'Océan Atlantique ! Mais en 1241, le Grand Khan Oegedeï meurt et tous les chefs Mongols se doivent de retourner en Tartarie pour élire le nouveau Khan. La mort d'Oegedeï tout comme celle de Gengis Khan en son temps sauva l'Occident.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire