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mardi 12 janvier 2010

La bataille de Castillon - 17 juillet 1453 - (1)

Historine s'intèresse aujourd'hui à une bataille décisive qui une fois n'est pas coutume eu lieu dans notre région : la bataille de Castillon. Bataille décisive s'il en est puisqu'elle a décidé du sort de la Guerre de 100 ans.

Bonne lecture.

La Bataille de Castillon :
Après la reconquête de la Normandie en 1450, Charles VII envoya le comte de Dunois reconquérir la Guyenne avec une grande armée de Français. Les Anglais avaient compté sur le concours d'un grand nombre de Gascons, associés depuis longtemps au roi d'Angleterre pour la défense de leur région contre les attaques du roi de France. Ils avaient déployé des troupes dans la région, et les Gascons pro-Anglais ne purent résister à l'assaut de l'armée royale. La Guyenne fut reconquise en un temps remarquablement court. Couronnée de succès, la campagne de reconquête se termina le 30 juin 1451 avec l'entrée des Français à Bordeaux.

Mécontents du nouveau régime français, en particulier en ce qui concerne les contraintes imposées au commerce lucratif avec l'Angleterre, les notables de Bordeaux, soucieux de commerce, envoyèrent une délégation à Londres, et convainquirent le roi d'Angleterre, Henry VI, d'envoyer une armée. Le fameux vétéran, John Talbot, alors âgé d'environ 75 ans, reçut mission de conduire une expédition de 3 000 hommes, laquelle débarqua en Guyenne le 17 octobre 1452. Immédiatement les citoyens de Bordeaux ouvrirent les portes de la cité à Talbot, en chassant la garnison français, surprise par l'évènement. Beaucoup de villes de Guyenne suivirent aussitôt cet exemple, en réaffirmant leur loyauté envers l'Angleterre, et la reconquête de Charles VII de 1451 se défit.

Blason de John Talbot
Stratégiquement parlant les Français avaient été surpris. Ils avaient cru que l'expédition anglaise était destinée à la Normandie. Ce ne fut qu'au milieu de l'été de 1453 que Charles VII réunit une force d'invasion de la Guyenne. Trois armées française investirent le Bordelais. Charles VII suivait avec une armée de réserve. Le fils de Talbot, Lord de Lisle, arriva à Bordeaux avec des troupes anglaises supplémentaires, ce qui porta le contingent anglais à environ 6 000 homes.

A la mi-juillet, l'armée française v avance par la vallée de la Dordogne, prenant Gensac le 8 juillet 1453, approchant de Castillon, ville fortifiée, mais ne l'assiégeant pas. Ce comportement rompt avec leur stratégie offensive qui a déjà permis d'emporter plusieurs places-fortes. Leur objectif n'est plus de conquérir Castillon et la Guyenne, ville par ville mais de détruire l'armée de Talbot et de régler ainsi en un unique engagement le sort de l'Aquitaine (les français sont à la recherche de la bataille décisive, principe cher à Clausewitz). Les frères Bureau connaissent Castillon et ses environs pour avoir enlevé la place en 1451 avec l'armée de Penthièvre.

En un temps très court, les 700 ouvriers français édifièrent une fortification de campagne basée sur une tranchée utilisant un ancien lit asséché de la Lidoire, affluent de la Dordogne. Pendant longtemps le dessin irrégulier du périmètre du camp français a intrigué les historiens. Une autre caractéristique remarquable du camp français était sa composition. Selon les comptes rendus il contenait 300 canons et bombardes, beaucoup plus que ce que l'on aurait pu attendre d'une force mobile d'invasion. Bien que la répartition exacte de cet armement entre les pièces d'artillerie et les canons à main soit inconnue, il y a peu de doute qu'un nombre significatif d'armes était des canons à main, et qu'ils étaient probablement supervisés par le mercenaire gênois Guiribaut. Le camp français était essentiellement un parc d'artillerie. Il contenait au moins 6 000 hommes, et ce chiffre est quelquefois porté à 9 000.


La cavalerie de 1 000 hommes d'armes bretons se tenait à 1,5 km au nord du camp, sur un monticule appele Horable. On ignore si l'irregularité de la ligne de défense du camp français était entièrement due au hasard de la configuration du lit asséché, ou si elle fut recherchée et accrue pour optimiser le feu d'enfilade des canonniers contre les troupes attaquantes. La ville de Castillon était située hors de portée de l'artillerie, et aucun effort ne fut fait pour établir des lignes de siège plus de la ville, ou pour l'isoler. Un millier d'archers français, commandes par Joachim Rouault, avaient été placés en avant-poste dans le prieuré de St-Laurent, au nord de Castillon, en un point situé sur la route de toute force qui viendrait de Bordeaux.

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