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mercredi 16 décembre 2009

La bataille de Langensalza - 27 juin 1866 (2)

Histoire poursuit son étude de la bataille de Langensalza. Cette bataille qui a opposé la Prusse aux Hanovriens est donc une victoire tactique des seconds sur les premiers mais se transforme de suite en lourde défaite stratégique qui signe la disparition du royaume.

Bonne lecture.

La bataille :
Premiers contacts
Vers 8 heures 30, l’avant-garde prussienne remarqua la présence du régiment de dragons hanovriens déployé 5 km au sud de Langensalza. Cette avant-garde se déploie et met en batterie son artillerie qui ouvre le feu sur les cavaliers ennemis qui se replient au nord de l’Unstrut vers 9 heures 30 en rendant compte de la présence de 2 bataillons prussiens. L’avant-garde poursuit sa progression et atteint Langensalza où son premier bataillon pénètre, tandis que le second occupe la hauteur du Judenhügel à l’est de la ville. Le bataillon hanovrien qui occupait Langensalza, se voyant débordé au moment de l’arrivée du gros prussien, se replie avec l’appui d’un régiment de hussards et d’une partie de l’infanterie de la brigade de Vaux. Ensuite jusqu’à 12 heures 30, le reste du détachement Flies se déploie, avec une flanc-garde de 3 compagnies de ligne à Thamsbrück à l’ouest, 6 bataillons (5 de ligne et 1 de Landwehr) au centre répartis entre les lisières nord de Langensalza, les hauteurs du Judenhügel, et les bois en avant du Judenhügel, et enfin 5 bataillons (1 de réserve et 4 de Landwehr) à droite dans un village face à Nägelstedt. L’ensemble de l’artillerie prussienne est concentré sur le Judenhügel. De là elle se confronte à l’artillerie hanovrienne supérieure en calibre et en portée. Jusque vers 1 heure l’avance prussienne se poursuit et les éléments hanovriens avancés sont tous repoussés au nord de l’Unstrut.
Contre-attaque du Hanovre et déroute prussienne
A ce moment, le commandant en chef hanovrien, le général von Arenschildt constate qu’il est attaqué par des forces inférieures et décide de contre-attaquer. Il donne l’ordre à ses deux brigades d’aile d’attaquer et de chasser les Prussiens des hauteurs au sud de l’Unstrut. A l’ouest la brigade Bülow, renforcée de deux bataillons de la réserve, franchit facilement la rivière et repousse les détachements prussiens (de l’infanterie de ligne) des hauteurs au sud de l’Unstrut et à l’est de la Salza. Son action a été facilitée par un appui efficace de l’artillerie.
A l’est, la brigade Bothmer échoue dans le franchissement de l’Unstrut. Il ne trouve pas de point de passage favorable et ses bataillons tentent par deux fois de traverser le lit de la rivière dans 4 à 5 pieds d’eau. Des contre-attaques à la baïonnette des bataillons de Landwehr installés au sud du cours d’eau et la précision de leurs feux permettent pourtant aux Prussiens de rejeter l’assaillant sur l’autre rive, de ce côté du champ de bataille. A ce moment pour von der Goltz16 il aurait été temps que les Prussiens se retirent, puisque leur objectif, retenir les Hanovriens, avait été atteint. Mais Flies ne donne pas d’ordre de retraite et le combat se poursuit. Arenschildt dispose encore de huit bataillons intacts tandis que Flies n’a plus de réserves. Il décide de poursuivre son avantage en lançant une attaque au centre, en faisant taire l’artillerie prussienne sur le Judenhügel et en débordant l’aile droite prussienne avec sa cavalerie. L’action de l’artillerie hanovrienne ne permet pas de détruire la batterie prussienne du Judenhügel, mais la contraint à évacuer cette position. Le mouvement tournant d’un régiment de cavalerie, par Nägelstedt menace le flanc et l’arrière des bataillons de Landwehr de l’aile droite. Le commandant de l’aile droite prussienne, von Seckendorf, sachant qu’il ne pourrait recevoir de soutien du centre bat en retraite, de sa propre initiative. Au centre, l’attaque des Hanovriens, infanterie et cavalerie, est également un succès. Les fabriques et fermes le long de la route entre Merxleben et Langensalza sont reprises et les éléments de tête s’infiltrent dans la ville de Langensalza elle-même. A ce moment l’ordre de retraite est donné. Le bataillon de Gotha qui tenait encore le Judenhügel après son évacuation par l’artillerie, et les unités en repli sont recueillis à hauteur de Langensalza par deux compagnies de ligne intactes. Puis la retraite se poursuit en direction du sud, tandis que les Hanovriens poursuivent de près. Les unités prussiennes déployées dans le bois aux pieds du Judenhügel et dans une installation de bains à l’est de la route tiennent encore leurs positions après le retrait des autres unités prussiennes. Leur repli se fait tardivement après un long combat défensif, sans appui. Les deux colonnes qu’elles forment alors sont attaquées par la cavalerie hanovrienne au sud de Langensalza, mais sans succès. En fait les Hanovriens ne poursuivent pas les Prussiens en retraite au delà du champ de bataille.
Epilogue
A la fin de cette journée, le détachement Flies a été totalement désorganisé et a subit de lourdes pertes: plus de 800 hommes (dont 40 officiers) tués ou blessés et environ 900 prisonniers (dont 10 officiers). Il se retire sur Gotha, d’où il rend compte de son échec et demande du ravitaillement. Du côté hanovrien les pertes ont également été lourdes, près de 1400 hommes tués et blessés (dont 100 officiers). Surtout la journée a été très chaude, les troupes qui ont combattu sont épuisées, et une part importante des munitions des Hanovriens a été consommée.

Dans cette situation, le roi du Hanovre, Georges V suit l’avis exprimé par l’ensemble de ses officiers supérieurs dans une lettre, décide de reprendre les négociations et envoie un plénipotentiaire le 28 juin, plutôt que de tenter de reprendre le combat et de percer vers le sud. 
Face au renforcement général du dispositif prussien, il est contraint d’accepter les conditions fixées par Moltke et Bismarck :
1. Le roi de Hanovre peut se retirer avec une suite dans l’endroit de son choix, hors de son royaume ;
2. Les officiers conservent leurs armes, chevaux et bagages, gardent leur traitement et s’engagent à ne pas servir contre la Prusse ;
3. Les sous-officiers et soldats rendent leurs armes, chevaux et munitions, ils seront rapatriés par échelons au Hanovre et s’engagent à ne pas servir contre la Prusse

Hanovre et Prusse à Langensalza
1. Armée du Hanovre : lieutenant-général von Arentschildt
• Aile gauche : major-général von Bothmer
– 5 bataillons d’infanterie ;
– 1 régiment de cavalerie (hussards) ;
– 1 batterie d’artillerie à pieds et 1 batterie d’artillerie à cheval.
• Centre : colonel de Vaux
– 5 bataillons d’infanterie ;
– 1 régiment de cavalerie (hussards) ;
– 1 batterie à pieds.
• Aile droite : colonel von Bülow-Stolle
– 5 bataillons d’infanterie ;
– 1 régiment de cavalerie (dragons) ;
– 1 batterie à pieds.
• Réserve : major-général von Knesebeck
– 5 bataillons d’infanterie ;
– 1 régiment de cavalerie (dragons) ;
– 1 batterie à pieds.
• Total : 16.000 hommes, 1800 cavaliers, 42 canons

2. Détachement prussien : major-général von Flies
• Avant-garde : colonel von Fabeck
– Régiment de Gotha, 2 bataillons ;
– 1 escadron.
• Gros : colonel von Hanstein
– 5 bataillons d’infanterie de ligne ;
– 1 bataillon de Landwehr.
• Réserve : major-général von Seckendorf
– 1 bataillon de réserve ;
– 4 bataillons de Landwehr ;
– 1 escadron.
• Total : 8200 hommes, 280 cavaliers, 22 canons

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